top of page
  • moveyourcompany

Les TMS (troubles-musculosquelettiques), qu’est-ce que c’est ?



Les 3 lettres objet de notre présente étude sont très médiatisées dans une société qui se préoccupe de plus en plus de la prévention santé.

Le monde de l’entreprise n’échappe pas à cette tendance. Plutôt que de réparer les dégâts, mieux vaut les prévenir, c’est aussi valable pour les collaborateurs.

En effet, les nouvelles tâches caractérisées par un travail répétitif, de longue durée, sollicitant exagérément le corps physiquement ou mentalement, aboutissent à des problèmes appelés les Troubles musculosquelettiques (TMS).

Ces troubles se manifestent progressivement c’est-à-dire que cela commence par de vagues troubles pour aboutir à des douleurs insupportables et à la perte de fonction d’un système musculosquelettique. Le plus souvent les troubles apparaissent sous forme de douleur. Mais d’autres signes peuvent apparaître comme une lourdeur articulaire, une incapacité fonctionnelle partielle ou totale d’une partie du corps (membres supérieurs, dos ou membres inférieurs). Elles sont courantes.

La partie du corps la plus fréquemment atteinte demeure le dos.

Ces lettres regroupent, plus précisément, des affections touchant les structures situées à la périphérie des articulations : muscles, tendons, nerfs, ligaments, vaisseaux…

L'activité professionnelle peut jouer un rôle dans l’origine, le maintien ou l’augmentation des douleurs. On peut donc aisément comprendre l’impact négatif qu’auront ces maladies sur le travail.

De nombreuses causes sont en jeu, certaines extra-professionnelles, d’autres professionnelles, liées au poste de travail, à l’organisation du travail mais aussi au climat social. Dressons donc un état des lieux des connaissances afin d’identifier ces phénomènes et pouvoir les prévenir.

Quelques données et réglementation

Dans l’hexagone, les TMS représentent la première cause de maladies professionnelles, donc la première cause d’indemnisation pour maladie professionnelle, et de lésions accidentelles au travail.

Depuis 2003, les TMS ont augmenté de 60 %.

En 2015, les TMS ont représenté plus de 87 % des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles.

Une enquête européenne sur les conditions de travail montre qu'en 2015 les maux de dos (44 %) et les douleurs musculaires du cou et des membres supérieurs (42 %) représentent les deux premiers problèmes de santé dont ont souffert les travailleurs au cours des 12 mois précédents. Les douleurs musculaires des membres inférieurs avaient concerné également 30 % d’entre eux.

Sans même faire de statistiques, nous connaissons tous des collaborateurs qui sont susceptibles d’être concernés par ces troubles car ils sont très présents sur nos lieux de travail.

Les conséquences des TMS pour les entreprises sont loin d'être négligeables. A titre d'exemple, le coût moyen (soins + indemnisations) d'un TMS est supérieur à 21 000 euros. En 2012, les TMS indemnisés ont entraîné la perte d’environ 10 millions de journées de travail et 1 milliard d'euros de frais couverts par les cotisations d'entreprise. Ces chiffres donnent le tournis !


Malgré ces chiffres étourdissants, il n’existe, malheureusement, pas en France de réglementation spécifique en la matière. Il y a, certes une obligation générale de l’employeur de préserver la santé physique et mentale de ses collaborateurs [1], mais elle reste relativement générale. Au chef d’entreprise de déterminer les activités susceptibles d’engendrer des T.M.S, de mettre en œuvre les mesures adéquates et de veiller à la conformité de celles-ci par rapport à certaines activités dites « pénibles ».

Quand nous pensons T.M.S, il nous vient immédiatement à l’idée la manutention des charges lourdes mais le simple fait de travailler avec un écran d’ordinateur ou avec une souris peut provoquer des troubles, notamment aux yeux ou aux poignés

Quels sont les effets ?

Les TMS sont variés mais comportent, en règle générale, une douleur, associée de façon plus ou moins marquée à une gêne fonctionnelle (difficulté à réaliser des mouvements, à tenir un objet) plus ou moins réversible.

Parmi les TMS les plus fréquents, on peut citer :

  • les lombalgies (douleurs au niveau du bas du dos), notamment à cause d’une mauvaise posture,

  • les cervicalgies (douleurs au niveau du cou),

  • le syndrome du canal carpien au poignet, notamment par la mauvaise utilisation de la souris,

  • le syndrome de la coiffe des rotateurs à l'épaule,

  • l'épicondylite latérale au coude (le « tennis elbow),



Moins fréquents, les TMS des membres inférieurs surviennent également, notamment au genou.

Les TMS résultent d'un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est exposé. Ils peuvent apparaître rapidement. Toutefois, ils s'installent le plus souvent de façon progressive après une longue période de sollicitations intensives des parties du corps atteintes. Chez les sujets sportifs et renforcés ostéo-articulairement, il y a beaucoup moins de risques d’apparition de ces troubles.

Toutes les activités peuvent entraîner leur apparition :

  • Le lien entre des activités professionnelles est avéré,

  • Les loisirs (le jardinage, le bricolage, la pratique sportive...) peuvent également provoquer leur survenue. C’est pourquoi nous parlions de causes extra-professionnelles.




Identifions quelques facteurs de risques

Les causes sont nombreuses. Outre les activités professionnelles et extra–professionnelles, les facteurs individuels jouent également un rôle.

Pour les facteurs biomécaniques, il s’agit des mouvements telles que :

  • les gestes effectués les bras au–dessus des épaules, les mouvements de torsion du poignet, du tronc, la flexion et l'extension du coude,

  • la répétition fréquente du même geste qui fait appel aux mêmes groupes de muscles et d'articulations,

  • le travail statique,

  • les vibrations et chocs mécaniques : par exemple, les conducteurs de camion ou d'autobus subissent des vibrations de tout le corps. Les outils électriques produisent des vibrations localisées...

Pour les facteurs individuels :

  • l’âge,

  • la fragilité physique (diabète, hypothyroïdie, rhumatisme, fatigue, surpoids, baisse de l’immunité,

  • le manque d’activité physique et la sédentarité,

  • fragilité psychologique.


Pour les facteurs environnementaux :

  • le froid,

  • le bruit,

  • le mauvais éclairage,

  • le mauvais équipement professionnel et le choix des outils favorisant une mauvaise posture.

Pour les facteurs psychosociaux et organisationnels (perception du travail) :

  • l’insatisfaction du travail (le contenu)

  • la tension engendrée par les délais à respecter,

  • le manque de reconnaissance professionnelle,

  • les relations sociales dégradées,

  • le rythme de travail,

  • le manque de récupération,

  • l'absence de soutien du supérieur hiérarchique et des collègues,

  • le management,

  • l’insécurité de l’emploi.


Conclusion : les T.M.S : une fatalité ?



Les TMS affectent non seulement la santé et le fonctionnement normal de la personne, que ce soit à la maison ou au travail, mais aussi l’entreprise qui en subit également les conséquences.

Elles sont nombreuses, de l’absentéisme à la perte de motivation, mais aussi une baisse de la productivité. Elles coûtent cher à l'entreprise et peuvent nuire à son image.

Comme nous le savons, désormais, définir ces troubles, les identifier et les comprendre, nous permet de mettre en place des solutions de prévention.

La prévention atteint son objectif et devient une ressource extraordinaire pour l’entreprise quand elle répond aux préoccupations de santé… et de performance en même temps ! Si elle ne répond qu’à des préoccupations de santé, elle aura beaucoup moins d’impact.

Des solutions de prévention peuvent donc être mises en place. Elles permettent non seulement de réduire le risque de TMS mais conduisent aussi à améliorer la qualité de vie au travail (Q.V.T) des salariés. Il est donc pertinent, pour la structure, de se sa faire accompagner dans ce processus. Les préventeurs, c’est-à-dire ceux qui vont accompagner l’entreprise (médecin du travail, coach, formateur etc.), sont pleinement dans leur mission de conseil de l’entreprise. Ils permettront à celle-ci de trouver des solutions immédiates, concrètes et durables pour être encore plus forte.

[1] Article L. 4121-1 du Code du travail)


bottom of page